Journées d’études Histoire – Science
Politique
31 mai-1er juin
2012
L'EUROPE ET SES OPPOSANTS
Vingt ans d’engagement souverainiste et alter-européen en France (1992-2012)
Paris, Université de la
Sorbonne
Centre Panthéon,
La difficile ratification du traité de Maastricht en France, avec environ 51% des suffrages exprimés, et l’intense campagne militante à laquelle donne lieu le référendum du 20 septembre 1992 ont révélé que l’intégration européenne est redevenue un sujet de division alors qu’un relatif consensus semblait établi depuis la crise de la Communauté européenne de Défense.
Les résistances à l’idée d’Europe incarnée par le traité
de Maastricht ont revêtu des formes originales par rapport aux précédentes
crises européennes (débats sur la CED, débats sur l'opportunité de l'adhésion
britannique). Ces résistances se sont manifestées par l’émergence de groupements
et d’associations dits « eurosceptiques », tant dans l’espace
partisan que dans la société civile. On a assisté au développement d'un
militantisme souverainiste et alter-européiste autonome quand auparavant la
contestation de l'Europe était l'apanage des gouvernements ou des partis
politiques. Des mobilisations réunissant divers types d’acteurs et de répertoires
ont été entreprises face aux politiques publiques de l’Union Européenne nouvellement
créée, et l’enjeu européen s’est progressivement inséré dans les préoccupations
des mouvements sociaux.
L’intégration européenne a également produit des effets – souvent indirects – au sein des formations partisanes, des diverses organisations et de l’espace politique. Des pratiques et usages spécifiques ont été développés par leurs acteurs. On s’intéressera donc également aux dimensions et à l’évolution de l’européanisation des organisations, des partis politiques et des clivages au sein des familles politiques nationales, ainsi qu’à celle des pratiques politiques, des référentiels et des discours des militants, de leurs dirigeants ou des eurodéputés.
D'un point de vue historiographique et socio-politique,
l'importance acquise par la contestation de l'Europe communautaire a rappelé
que les « anti-européens », « eurosceptiques », « souverainistes »,
« alter-européens » et leurs entreprises de résistance font également partie
de l'histoire de la construction européenne et contribuent à sa compréhension.
En croisant les recherches d’historiens et de politistes, ces journées d’études
ambitionnent d’approfondir l’exploration de ces phénomènes d’opposition.
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Christophe Le Dréau : c.ledreau@yahoo.fr
Bernard Bruneteau (Pr
Histoire Grenoble-II), Jean-Michel Guieu (MCF Histoire Paris-I IRICE), Céline
Belot (CNRS Sc. Politique Pacte, IEP Grenoble), Laure Neumayer (MCF Sc.
Politique, Paris-I, CESSP), Antonin Cohen (MCF Sc.Politique Paris-Ouest
Nanterre, Institut des Sciences Sociales du politique, CNRS)
Jeudi 31 mai 2012 (9h-17h15)
Mouvements sociaux, organisations et associations face à l'Union Européenne
9h00 : Accueil des
participants
10h00 : Session 1
Discutant : Julien Weisbein, MdC de Science Politique, IEP de Toulouse, LaSSP.
Discutante : Céline Belot, CNRS
Science Politique, Pacte, IEP de Grenoble.
Discutant : Antonin Cohen, MCF de Science Politique
Paris-Ouest Nanterre, ISP.
Vendredi 1er juin 2012 (8h30-17h45)
Forces
politiques et Résistances partisanes à l’intégration européenne
8h30 : Accueil des participants
Alter-européens & Partis de gauche
9h00 : Session 4
Discutant : Julien Fretel,
Pr. de Science Politique, Université de Picardie, CURAPP.
Fabien Escalona (Doctorant, PACTE, IEP de Grenoble) & Mathieu Vieira (doctorant, ULB, IEP de Grenoble), « Le rôle de la résistance à l’UE dans la formation du Parti de Gauche et du Front de gauche ».
Romain Mathieu (Doctorant Université de Lorraine, IRENEE), « La création du Parti de gauche au regard de la contestation du traité établissant une constitution pour l’Europe (2005-2009) »
Questions/débats
10h45 : Pause
11h00 :
Session 5
Discutante :
Laure Neumayer MCF de Science Politique, CRPS/CESSP-Paris-I.
Nicolas Azam (Doctorant, CESSP –Université Paris 1), « L’européanisation du Parti communiste français à l’heure de la “ mutation ” partisane et ses suites ».
Emmanuelle Reungoat (Doctorante, CESSP –Université Paris 1), « Comprendre la résistance partisane à l’intégration européenne. Les partis anti-UE français en perspective comparative »
Questions/débats
12h30 : Repas
Souverainistes & Partis de Droite
14h30 : Session 6
Discutant : Bernard Bruneteau, Pr Histoire Grenoble-II.
Jérôme Pozzi (Agrégé, Docteur en Histoire, CRULH),
« Le RPR face au traité de
Maastricht : Divisions, recompositions et
réminiscences autour de la dialectique souverainiste ».
Lucia Bonfreschi (MCF, IMT Alti Studi Lucca), « Le MPF et l’Europe, entre Philippe de Villiers et Charles Pasqua »
16h : Pause
16h15 : Session 7
Discutant : Christophe Le Dréau, Historien, IRICE-Paris 1 Sorbonne.
Martin Baloge (Doctorant, CESSP –Université Paris 1), « Clivages et (non) mobilisation partisane sur la question de l’Europe. Comment l’UMP et la CDU appréhendent ce sujet ? »
Humberto Cucchetti (Sociologue CONICET, Argentine), « Combat souverainiste et militantisme royaliste en France : un espace de recréation des trajectoires et réseaux militants de l’Action française ? ». (sous réserve)
Questions/débats
17h45 : Fin