Journée d'Etudes du groupe "Politique Comparée" : "Les Elections en 2002-2003 : l'émergence d'alternatives radicales ?"

3 juillet 2003

IEP d’Aix-en-Provence

 

En 2002 et 2003 ont lieu, dans le monde, des processus électoraux (tant présidentiels que législatifs et locaux) qui donnent, souvent de façon inattendue, une majorité à des partis politiques ou à des candidats jusqu'alors minoritaires ou méconnus. Ces élections semblent a priori avoir pour premier point commun de permettre l'émergence sur la scène politique d'acteurs "nouveaux" prônant une alternative "radicale". Il n'est que de constater la victoire des partis qualifiés de religieux au Pakistan, au Maroc ou en Turquie, et la victoire ou l'émergence sur la scène politique de figures nouvelles ou jamais parvenues au pouvoir, en Bolivie, en Equateur, ou au Brésil. D'autres pays du sud (Algérie, Kenya et d'autres pays africains) connaissent également des élections sensibles qui méritent d'être examinées. Enfin, l'Europe connaît elle aussi des processus électoraux aux résultats inattendus, favorables à des acteurs radicaux.

Cette journée d’étude se propose d’entreprendre une analyse comparative de ce type d’élections. Elle s’attachera essentiellement à confronter les variables explicatives jugées pertinentes pour rendre compte de chaque scrutin, et tentera de dégager ainsi quelques problématiques transversales qui seront approfondies lors d’une seconde journée.

Quelques pistes de réflexion peuvent être suggérées.

Les nouveaux acteurs issus des récents processus électoraux sont perçus en " Occident " comme radicaux parce que leurs discours empruntent au registre religieux ou au social. Ils le sont beaucoup moins dans leur pays où, d’ailleurs, sitôt élus, ils optent pour des politiques modérées, éloignées de l'extrémisme ou de la contestation radicale qu'on leur prête.

La nature, l’ampleur et le mode de changement que promeuvent les nouvelles figures politiques ou les nouveaux partis élus, en rapport aux attentes de leurs électeurs, peuvent faire l’objet d’une exploration comparative (changements politiques, sociaux, économiques…)

Ces élections se déroulent dans un contexte international, mais aussi régional, marqué par une remise en cause croissante de la libéralisation économique, souvent au nom de la démocratie "locale" et/ou "participative". L’impact de ce nouveau " temps mondial " est sans doute variable et peut faire l’objet d’appréciation comparative.

APPEL A PROPOSITIONS :

Nous invitons les personnes intéressées à se manifester avant le 15 avril.

ORGANISATION : Julie MASSAL (juliemassal@yahoo.fr); Karine WEPIERRE (karine.wepierre@iep-aix.fr)

Centre de Science Politique Comparative (CSPC)

Institut d'Etudes Politiques d’Aix-en-Provence

25 rue Gaston de Saporta, 13625 Aix-en-Provence Cedex 1

Tel : 04 42 17 04 71

En collaboration avec le Centre d’Études de l’Afrique Noire (CEAN) et le Groupe d’Analyse Electorale (GAEL) de l’AFSP