Réunion AFSP-AECSP-ANCMSP

L’avenir des jeunes docteurs ès science politique

Réunion tenue au CERSA le 24 novembre 2005

 

Personnes présentes :

AFSP :
Nonna Mayer : Présidente, co-responsable du Salon des thèses de l’AFSP.
Yves Deloye : Secrétaire général
Michel Offerlé : Membre du Conseil, co-responsable du Salon des thèses de l’AFSP.

AECSP :
Frédérique Matonti : Présidente
Patrick Le Lidec : TrésorierDaniel Mouchard : Secrétaire

ANCMSP :
François-Xavier Dudouet : Président
Stéphane Cadiou : Membre du bureau

Compte rendu

Initiée par le bureau de l’ANCMSP, cette réunion avait pour but d’inviter les trois associations à développer une démarche commune en vue d’apporter des solutions aux problèmes de débouchés que connaissent actuellement les jeunes docteurs de science politique. La réunion a débuté par une présentation liminaire de François-Xavier Dudouet sur le problème et les solutions envisageables.

Introduction liminaire

Constat

Le nombre de jeunes docteurs dans notre discipline ne cesse d’augmenter d’année en année, alors que les débouchés classiques dans le monde académique (recherche et enseignement supérieur) stagnent.

Débouchés dans le monde académique

Les emplois dans la recherche publique et l’enseignement supérieur doivent être sauvegardés et si possible augmentés en regard des besoins de notre discipline (Enquête de l’AECSP)

Proposition d’action :

Débouchés hors monde académique

Types de débouchés :

Proposition d’actions :

Discussion

La discussion s’est ensuite ouverte sur différents sujets :

Il a été demandé si l’ANCMSP avait déjà produit une étude sur le devenir des jeunes docteurs. L’étude est sérieusement envisagée par l’ANCMSP, mais n’en est encore qu’à ses débuts en raison de l’ampleur du chantier.

L’examen des besoins de la discipline gagnerait à être augmenté d’une comparaison avec ce qui se fait à l’étranger, notamment en Allemagne et au Royaume-Uni. L’AFSP pourrait fournir les éléments d’une telle comparaison.

Les membres de l’AFSP ont souligné que parmi les débouchés envisageables, il ne fallait pas négliger les postes de chercheurs et d’enseignants-chercheurs à l’étranger.

L’AFSP entame un travail important de sensibilisation des Ecoles doctorales au devenir des jeunes docteurs. Celles-ci seront d’ailleurs à l’honneur lors du prochain Salon des thèses. Yves Deloye a notamment obtenu d’un certain nombre d’entre elles qu’elles informent systématiquement l’AFSP des nouvelles inscriptions en thèse. Michel Offerlé a souligné l’importance du relais des Ecoles doctorales dans le suivi des jeunes chercheurs et le rôle qu’elles pouvaient jouer pour leur insertion professionnelle.

La constitution de l’Annuaire est apparue pour tous les participants comme essentielle. Si l’idée n’est pas nouvelle, chacun a convenu de l’urgence d’une réalisation prochaine. L’AFSP et l’ANCMSP mettraient leurs fichiers en commun en vue d’en constituer le socle. L’AFSP en raison de ses moyens serait certainement le dépositaire de l’Annuaire. Patrick Le Lidec, trésorier de l’AECSP a déclaré que l’association pourrait participer matériellement à son développement. L’ANCMSP offrirait la structure de la base de données nécessaire à sa constitution.

Les participants ont convenu chacun de voir dans quelle mesure un financement pourrait être trouvé. Frédérique Matonti s’est notamment proposée d’entrer en contact avec le Conseil régional d’Ile de France.

La question s’est posée de savoir à partir de quel diplôme, il conviendrait de commencer l’Annuaire. Si aucune position définitive n’a été adoptée, il semblerait que l’Annuaire pourrait commencer au moins à partir des inscriptions en thèse et éventuellement au niveau Master, sachant que la collecte des informations à ce niveau ne sera pas forcément aisée dans un premier temps.

Patrick Le Lidec a insisté sur l’opportunité de tisser des liens avec les collectivités locales. Un grand nombre des employés de la fonction publique territoriale vont partir à la retraite dans les prochaines années ouvrant de facto un grand nombre de postes qui pourraient intéresser certains diplômés en Science politique. Stéphane Cadiou a de son côté évoqué les éventuelles opportunités offertes par la mise en place d’observatoires et de centres de ressources dans les régions, voire ceux initiés par des associations professionnelles travaillant sur les politiques territoriales, ainsi que l’utilité de nouer des contacts auprès des associations d’élus locaux afin de mieux faire connaître les compétences des docteurs en science politique. Frédérique Matonti a rappelé qu’une possibilité était de faire reconnaître les thèses de science politique dans le cadre des concours de la fonction publique territoriale, comme équivalence par exemple pour une admissibilité.

Daniel Mouchard a proposé que le Salon des thèses inclue un forum de rencontres entre les jeunes docteurs et les employeurs. Pour que ce forum prenne une réelle ampleur, il s’avère nécessaire d’inviter de nouveaux représentants des administrations et du privé, car le réseau de l’AFSP, fortement mobilisé les années précédentes, s’est quelques peu asséché.

Cela a conduit à réfléchir sur la mutualisation des contacts hors monde académique, en mobilisant les réseaux des grandes écoles, des IEP, des anciens élèves etc. Si la forme d’une telle mutualisation n’a pas été arrêtée les trois associations ont convenu de lancer un appel sur leurs listes respectives.

Dans cet esprit, il a été évoqué la constitution d’un répertoire des ressources hors monde académique et qui pourrait être lui aussi mutualisé. Les modalités et la forme de ce répertoire n’ont pas été arrêtées.

Décisions

Il a été convenu par les participants :

 

Proposition de communiqué commun

AFSP-AECSP-ANCMSP

"Les trois associations de la discipline AFSP-AECSP-ANCMSP se sont réunies, en présence de leurs présidentes et président, le jeudi 24 novembre 2005 en vue de réfléchir sur l'avenir professionnel des jeunes docteurs de Science politique. En effet, le nombre de jeunes docteurs dans notre discipline ne cesse d’augmenter d’année en année, alors que les débouchés classiques dans le monde académique (recherche et enseignement supérieur) stagnent. Si, les emplois dans la recherche publique et l’enseignement supérieur doivent être sauvegardés et si possible augmentés en regard des besoins de notre discipline, il s'avère nécessaire d'envisager sérieusement la possibilité de débouchés en dehors du monde académique (administrations publiques, collectivités territoriales, organisations internationales, entreprises privées).

Plusieurs pistes ont été évoquées : mutualiser les contacts en dehors du monde académique, se rapprocher des collectivités territoriales, favoriser l'entrée des docteurs dans la fonction publique par l'exemption de certaines épreuves des concours, inviter de nouvelles personnes extérieures à la discipline durant le Salon des Thèses.

Les trois associations ont d'ores et déjà décidé de mener en commun deux actions :

- Demander une entrevue auprès du Ministère de la Recherche et de l'enseignement supérieur fin janvier afin de faire connaître les besoins de notre discipline en terme de postes.

- Etablir un Annuaire de la discipline constitué des personnes inscrites ou ayant été inscrites en thèse (que la thèse ait abouti ou non)."