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Guy
Groux (dir.)
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Dans de nombreux
pays européens, la question de la durée du travail sest
posée parfois avec insistance ; cest le cas notamment de
lAllemagne, de lItalie et de certains pays dEurope
du Nord. Pourtant, cest en France que la durée du travail
a fait lobjet dune prise en charge légale et contractuelle
aussi massive. Persistance de "lexception française" ou
simple effet dune conjoncture politique liée au retour
de la gauche au pouvoir en 1997 ? De telles questions impliquent tout
dabord lapproche de divers domaines, que ceux-ci concernent
la France ou dautres pays voisins. Il en est ainsi de la place
du thème de la durée du travail dans lhistoire des
mouvements sociaux ; de sa présence dans le débat politique
; de sa traduction dans lopinion.
Par-delà lanalyse de ces divers contextes, dautres
approches simposent, qui relèvent des enjeux contractuels,
institutionnels et juridiques liés aux "35 heures". Ce qui est
en cause ici, ce sont bien de nouvelles modalités de laction
publique. La durée du travail ne constitue pas une revendication
ordinaire. Dans le domaine contractuel, elle implique un rapport inédit
entre la loi, laction publique et la négociation. Cette
dernière nagit plus seulement afin de matérialiser
linitiative publique, comme cétait souvent le cas
dans le passé. Elle ne se situe plus seulement en fonction de
décisions politiques ou juridiques prises "hors delle".
Elle a aussi pour rôle de refaçonner linitiative
du législateur voire de réviser certains des postulats
sociaux ou économiques liés aux "intentions initiales"
du pouvoir politique. La négociation collective joue ainsi un
rôle plus patent dans les processsus de laction publique
qui sappliquent à lentreprise, au marché du
travail, à la définition des normes et des règles,
aux temps sociaux, à laction collective, etc
Au total,
autant de domaines qui par leur diversité même exigent
une approche fondée sur des disciplines distinctes : léconomie,
la sociologie, lhistoire, la science politique ou le droit.
Table des matières
Guy Groux, La durée du travail. De lenjeu économique aux enjeux de connaissance. Introduction
Première partie : Une mise en perspective historique et politique
Deuxième partie : LUnion européenne. Éléments de comparaison
Troisième partie : Accords conclus et études de cas
Quatrième partie : Vers une action publique négociée ?
Guy Groux, Laction publique négociée ou linstitutionnalisation des conflits de règles ? Propos de conclusion
Les auteurs
ANGELOFF Tania,
maître de conférences en sociologie, Université
Paris 9, Dauphine.
BARISI Giusto, socio-économiste, ISERES.
BOISARD Pierre, adjoint au directeur du Centre détudes
de lemploi.
BOULIN Jean-Yves, chercheur au CNRS/IRIS.
CHICHE Jean, ingénieur de recherches au CNRS-CEVIPOF.
Freyssinet Jacques, professeur déconomie à lUniversité
de Paris I, directeur de lIRES (Institut de Recherches Économiques
et Sociales).
GALAMBAUD Bernard, professeur à lEcole supérieure
de commerce de Paris (ESCP-EAP), directeur détudes à
lInstitut Entreprise et Personnel.
GROUX Guy, directeur de recherche au CNRS, fondateur avec Pierre Muller
du pôle "Action publique" au sein du CEVIPOF.
HAEGEL Florence, chargée de recherches au CEVIPOF.
JAVILLIER Jean-Claude, directeur du Département des Normes Internationales
du Travail, Bureau International du Travail, Genève, C.H.
JEFFERYS Steve, professeur de relations industrielles, University of
North London, Royaume-Uni.
LALLEMENT Michel, professeur au Conservatoire national des Arts et Métiers
(Paris), Chaire danalyse sociologique du travail, de lemploi
et des organisations.
Lascoumes Pierre, directeur de recherche au CNRS-CEVIPOF.
LE GALL du TERTRE Christian, professeur de sciences économiques
à lUniversité Lille 1, directeur-adjoint de lIRIS-CNRS-Université
Paris-Dauphine.
REYNAUD Jean-Daniel, professeur honoraire de sociologie du travail et
des relations professionnelles au Conservatoire National des Arts et
Métiers (Paris), co-fondateur de la revue Sociologie du travail.
ROBERT Jean-Louis, professeur à lUniversité Paris
I, directeur du Centre dHistoire Sociale du XXème siècle.
ROUBAN Luc, directeur de recherche au CNRS-CEVIPOF.
THOEMMES Jens, chargé de recherches au CNRS (Centre de Recherches
: Techniques, Organisation et Pouvoir, CERTOP, Toulouse).