Février 2006

Editorial
par Nonna Mayer, Présidente de l'AFSP

 

La vocation première de l’AFSP est de défendre notre discipline, dans un paysage intellectuel et professionnel en pleine transformation. Pour la remplir, trois leviers me paraissent particulièrement importants.

Il y a d’abord le Salon des thèses, dont la 5ème édition s’ouvre le 3 février et qui s’adresse aux jeunes docteur(e )s. Il permet de faire le bilan des thèses soutenues dans l’année, de repérer les domaines couverts et ceux qui ne le sont pas, de réfléchir aux modes de financement et aux débouchés offerts. Comment valoriser, comment faire connaître les thèses en science politique ? La professionnalisation des docteur( e)s, et le rôle que sont appelées à jouer dans ce domaine les écoles doctorales, sera le thème central du Salon des thèses 2006.

Le second instrument est le nouvel Observatoire des métiers académiques de la science politique (OMASP) que vient de lancer l’AFSP. Vous y trouverez tout ce que vous avez envie de savoir sur notre discipline. L’OMASP propose les données chiffrées de base, à jour : combien d’enseignants-chercheurs, combien de chercheurs, quel est leur profil, leur évolution dans le temps, leur répartition géographique, quelles sont leurs perspectives de carrière. Il présente des informations utiles : créations de postes, offres d’emploi, écoles d’été, prix, bourses, manifestations scientifiques. Il offre enfin des analyses et des études en profondeur sur les problèmes de la discipline.

Le troisième levier est le renforcement du partenariat avec l’Association américaine de science politique (APSA). Depuis 2002, Amy Mazur préside le French Politics Group de l’APSA. Elle souhaite faire venir plus de politistes français aux Congrès de l’APSA, les encourager à proposer des articles dans les revues de l’APSA, et engager une réflexion commune sur la méthode dans nos deux pays. Vous avez peut être déjà lu les deux papiers de Libia Billordo " Data, measures and methods. Publishing in French Political Science Journals : an inventory of methods and subfields" (FP 2005, 3(2) : 178-186) et "Methods training in French political science"(FP 2005, 3(3): 352-357). Dans le prolongement de cette enquête, se tiendra au prochain Congrès de l’APSA à Philadelphie (10 août-3 septembre 2006) un panel sur " Mapping French Political Science : The State of the Field ", sous la présidence d’Andrew Appleton (Washington State University) et Robert Elgie (Dublin City University). Une grande enquête conjointe sur la science politique française est prévue ainsi qu’un symposium dans les pages de Perspectives on Politics et un workshop commun AFSP/APSA en France. Et je voudrais dans la foulée lancer un nouveau groupe de l’AFSP consacré à la méthodologie, tant quantitative que qualitative, condition nécessaire du développement de notre discipline.

Le site de l’AFSP est aujourd’hui notre principal outil de communication. Grâce à Isabelle Rocca, il a changé de look, pris de l’ampleur. Nous comptons sur vous pour le faire vivre et le rendre interactif. Toutes vos informations, critiques et suggestions seront les bienvenues !