Hommage à Stéphane Monclaire (1958-2016)

L'Association Française de Science Politique a la tristesse de vous annoncer le décès de Stéphane Monclaire, maître de conférences en science politique à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne. L'AFSP partage la peine de sa famille et celle du Département de science politique de la Sorbonne.



Le message du département de science politique de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne :

Cher.e.s collègues,
Nous avons la grande tristesse de vous annoncer le décès de Stéphane Monclaire, maître de conférences en science politique à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Stéphane Monclaire, âgé de 58 ans,  grand connaisseur de la politique et des institutions brésiliennes, est décédé au Brésil.
La date de ses obsèques n'est pas encore fixée.
Le département de science politique de la Sorbonne, ses collègues et le personnel administratif, lui rendront hommage très prochainement.
Cordialement
Bernard Dolez / Julien Fretel


Communiqué du Président de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Décès de Stéphane Monclaire, maître de conférences de science politique

J’ai le très grand regret d’informer l’ensemble de la communauté universitaire de Paris 1 Panthéon-Sorbonne du décès, à l’âge de 58 ans, de notre collègue Stéphane Monclaire, maître de conférences de science politique, survenu le lundi 21 mars à Cuiaba (Etat brésilien du Mato Grosso).

Stéphane Monclaire enseignait dans notre université depuis 1984. Marqué par l’enseignement du regretté Jacques Lagroye, il avait abordé en pionnier la sociologie des institutions politiques, à laquelle il avait initié des générations d’étudiants, dont beaucoup sont devenus ensuite ses collègues.

Esprit curieux, toujours en éveil, Stéphane Monclaire aimait défricher de nouveaux terrains. Il s’est immédiatement intéressé à la renaissance de la démocratie au Brésil après la fin de la dictature (1964-1985), pour s’imposer comme un des meilleurs spécialistes des institutions et de la vie politique du Brésil, qu’il ne cessait d’arpenter. C’est là qu’il y est décédé, alors qu’il suivait avec passion les derniers soubresauts de la crise politique actuelle. « Né en France, mort au Brésil ». Ces quelques mots permettent de saisir la trajectoire de Stéphane Monclaire, dont la notoriété dépassait largement le cadre de l’université française. Internationalement reconnu, il endossait avec fierté le costume d’ambassadeur de l’université française dans les plus grandes universités brésiliennes où il était régulièrement invité. Son sérieux, sa compétence et sa gentillesse en faisaient un interlocuteur précieux des journalistes du Monde ou du Figaro, qui revenaient régulièrement vers lui pour obtenir un éclairage précieux sur les derniers développements de la vie politique brésilienne.

Mais les centres d’intérêt de Stéphane Monclaire ne se cantonnaient pas au monde académique. Il aimait le sport, le rock et – évidemment - le Brésil. Il aimait la vie, tout simplement. Il laisse le souvenir d’un homme passionné à la culture encyclopédique, capable de citer à la volée aussi bien une référence scientifique oubliée que la composition de la grande équipe du Brésil de 1970.

L’université s’associe à la peine de sa famille, de ses collègues et de ses amis ainsi que de ses étudiants.