Grunberg (Gérard), Laïdi (Zaki) — Sortir du pessimisme social. Essai sur l'identité de la gauche — Paris, Hachette, 2007 (coll.TELOS)

La mondialisation serait le péril principal, et le marché, le diable : la gauche, qui incarna longtemps l'espérance, a-t-elle fini par céder au pessimisme social ? Gérard Grunberg et Zaki Laïdi font la généalogie intellectuelle et politique de cette évolution.

À rebours des idées reçues, ils mettent en évidence le fait que le marché peut aussi être mis au service de la lutte contre les inégalités et que la mondialisation constitue une chance pour quelques milliards d'individus de sortir du dénuement. La désignation de Ségolène Royal marque-t-elle une inflexion dans le rapport de la gauche au monde ? S'agit-il d'un tournant qui permettra précisément à la gauche de se doter d'une nouvelle perspective ? C'est à ce dernier point que Gérard Grunberg et Zaki Laïdi consacrent un long développement qui constitue une des toutes premières interprétations du ségolisme.

Au sommaire...

* L'utopie négative

* La construction intellectuelle du pessimisme social

* Le refus de la ratification du réel

* La gauche comme antidroite

* Le marché n'est pas l'ennemi du bien public

* La mondialisation n'est pas extérieure à la société

* Le ségolisme : un traitement contre le pessimisme social ?

  

Gérard Grunberg est directeur de recherches au CNRS (Cevipof) et directeur scientifique de Sciences Po. Il a coécrit avec Alain Bergounioux, L'Ambition et le remords, Le Parti socialiste français et le pouvoir, 1905-2005 (Fayard, 2005) et, avec Nonna Mayer et Paul Sniderman, La Démocratie à l'épreuve. Une nouvelle approche de l'opinion des Français (Presses de Sciences Po, 2002).

Zaki Laïdi est chercheur au CERI et professeur à Sciences Po. Il est notamment l'auteur de La Grande Perturbation (Flammarion, 2004) et La Norme sans la force. L'Énigme de la puissance européenne (Presses de Sciences Po, 2005).