Matonti Frédérique (dir.) – La démobilisation politique – Paris, La Dispute, 2005
(Collection PRATIQUES POLITIQUES)

Le spectre du "populisme", nous dit-on, hante aujourd'hui l'espace politique et la conscience populaire... Sur ce registre, les commentaires qui ont suivi le 21 avril 2002 ont mis en avant le niveau élevé d'abstentions et de vote blancs ou nuls, ainsi que la progression des suffrages en faveur des candidats d'extrême gauche, d'une part, et d'extrême droite d'autre part, pour proposer une interprétation de l'événement qui isole le moment électoral et l'électeur du mouvement général de la vie sociale. Sociologues politiques, spécialistes des questions électorales, des partis politiques. des institutions ou des médias - les auteurs de cet ouvrage proposent une autre grille de lecture et dressent un constat bien différent. S'appuyant sur les enquêtes de terrain, l'histoire et les statistiques, ils restituent leur complexité et leur densité rationnelle aux nouveaux comportements politiques en même temps qu'ils nous donnent des clés pour comprendre la "démobilisation politique" (intermittence du vote. croissance de la non-inscription, baisse du nombre de militants politiques et syndicaux...) et ses conséquences: la perte de légitimité du système politique d'une part, les difficultés à s'y orienter, d'autre part.

Sommaire

* CRISES DE LEGITIMITE.

* Le 21 avril 2002 et la crise de le représentativité présidentielle.

* Quand la " crise de la droite " débouche sur la victoire de l'UMP.

* le peuple vu par les socialistes.

* La crise intellectuelle du communisme français, 1956-2003.

* Les journalistes politiques : des spécialistes du jeu politique.

* RETOURS SUR L'ELECTEUR.

* Le vote réapproprié.

* Sur quelques faux problèmes et demi-vérités autour des effets électoraux du chômage.

* POPULISME : UNE NOTION ECRAN.

* Populisme : la cause perdue du peuple.

* Leçons d'une crise : l'affirmation de la droite italienne