Responsables : Emmanuel NEGRIER et Yves SUREL

L'objectif du groupe "politiques publiques" est d'opérer un double décloisonnement de l'analyse des politiques publiques. En effet, cette discipline, qui s'est fortement développée en France ces dernières années, est guettée par le risque d'une forme d'enfermement sectoriel débouchant parfois sur des formes de "sur-spécialisation". Pour certains les politiques publiques dériveraient vers l'expertise technique, souvent au service d'administrations qui financent un nombre croissant de recherches en ce domaine.

Il nous semble que la prise en compte du politique dans la réflexion sur l'action publique est un des moyens de sortir les politiques publiques de l'ornière sectorielle dans laquelle elles semblent parfois s'enfermer. Notre objectif est de ce fait d'articuler les enseignements des analyses de l'action publique avec des problématiques impliquant l'ensemble de la sociologie politique, à travers des questions telles que celles du leadership politique, de l'opinion publique, de l'institutionnalisation, de l'expertise ou encore de la légitimation.

Il nous semble ainsi que certains travaux de politiques publiques apportent une contribution non négligeable à la compréhension des processus de mutation de l'État contemporain ou à l'analyse des transformations de la délibération politique dans le cadre des démocraties représentatives.

Nous proposons donc d'orienter les réflexions au sein de ce groupe sur le thème du rapport entre les politiques publiques et le politique (au sens anglo-saxon de polity). A notre sens un tel axe problématique devrait permettre non seulement un dialogue entre spécialistes de tel ou tel domaine de politiques publiques, mais aussi entre ceux qui s'inscrivent dans une perspective de politiques publiques et ceux qui travaillent dans des perspectives de sociologie politique plus larges.

Le deuxième cloisonnement qui guette l'analyse des politiques publiques est celui lié au degré limité d'ouverture internationale. Il nous apparaît évident que l'analyse des politiques publiques ne peut que s'enrichir à la lumière de travaux comparatifs et des travaux réalisés en dehors des frontières de l'hexagone. La comparaison, outre ses vertus heuristiques, permet de dépasser le cadre des monographies sectorielles (et descriptives) auxquelles se résument parfois les travaux de politiques publiques. La prise en compte des travaux non-français permet quant à elle d'irriguer la réflexion par de nouveaux apports tant théoriques qu'empiriques et pousse à porter un autre regard sur la réalité française. La prise en compte des enseignements des travaux comparatistes et ceux portant sur la construction européenne nous paraît être indispensable pour avancer dans la réflexion sur l'articulation entre les politiques publiques et le politique.


Le programme 2010


Le programme 2009

Le programme 2008

Le programme 2007

Le programme 2006

Le programme 2005

24 mai – Colloque parrainé par le groupe Politiques publiques : "L'évaluation des politiques publiques entre enjeu politique et enjeu de méthode"
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Le programme 2004

A la suite de ce qui a déjà été entrepris par les précédents responsables du groupe, Pierre Muller, Patrick Hassenteufel et Andy Smith, la vocation du groupe " Politiques publiques " reste orientée par la volonté d’ouvrir cette sous-discipline vers d’autres branches de la science politique, ce qui peut contribuer à des co-organisations avec d’autres groupes de l’AFSP, de favoriser l’exposition des recherches en cours, spécialement celles des doctorants, et de décentraliser un certain nombre de journées d’études. De manière plus précise, comme l’a montré le " quinquennat " Hassenteufel-Smith, l’analyse des politiques publiques a suivi plusieurs lignes d’évolution ces dernières années : elle s’est tout d’abord " sociologisée ", en intégrant et en interrogeant de manière plus systématique des outils forgés par d’autres sous-disciplines, notamment la sociologie électorale ou l’étude de l’action collective ; elle s’est internationalisée, tant du point de vue de ses objets, qui font notamment une place souvent importante à l’approche comparative, que pour ce qui concerne les liens avec les chercheurs étrangers et la recherche de publications en anglais ; elle a enfin accumulé les études de cas, en particulier grâce aux nombreuses thèses soutenues ces dernières années.

Pour capitaliser sur ces évolutions positives, le groupe se propose de fonctionner autour de trois journées d’études annuelles caractérisées par les traits suivants : l’une d’entre elle sera consacrée à des problématiques générales, liées à des questions théoriques et/ou méthodologiques, tandis que les deux autres journées porteront sur des thèmes plus spécifiques à un domaine de recherche ; l’une de ces journées se fera en province en collaboration avec une structure de recherche et/ou d’enseignement, les deux autres à Paris. Outre ces trois journées, d’autres opérations pourront avoir lieu plus ponctuellement, liées par exemple à la présentation et à la discussion d’un ouvrage, ou sur la base d’une participation à des opérations pilotées par d’autres groupes de l’AFSP.

Le programme de l’année 2004 est le suivant :


Connaître le bilan 1998-2002
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