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4-5-6 M 2004 |
Organisées par l'AFSP, le Centre de recherches politiques de la Sorbonne (Paris 1) et lInstitut dhistoire du temps présent (CNRS), avec le concours des écoles doctorales en science politique de l'Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et de l'IEP de Paris.
Depuis plusieurs années, les historiens, les politistes, les sociologues manifestent une appétence renouvelée pour la coopération interdisciplinaire. Si les disciplines constituées restent bien identifiables, avec leur histoire, leur raison d'être et leurs spécificités, les déplacements de frontières ou les emprunts de méthodes et de problématiques sont de plus en plus fréquents.
De nombreux chercheurs sinscrivent dans une pratique concrète de l'échange interdisciplinaire, que ce soient les sociologues ou les politistes qui investissent le terrain historique, que ce soient des historiens qui adoptent une démarche sociologique.
Cette évolution entraîne par ailleurs des réflexions nouvelles sur les modes de production des connaissances en sciences humaines et sociales. Ces journées ont lambition de prendre la mesure de cette évolution et den faire un premier bilan. Elles prennent pour champ d'études principal le " politique ", lequel attire un nombre croissant de chercheurs à la croisée de plusieurs formes de savoir. Cette notion a été laissée délibérément ouverte à la pluralité des sens, avec le souhait que les débats se déroulent autour de la réalité des recherches très diverses menées aujourdhui sur le terrain par des doctorants ou jeunes chercheurs.
Ces derniers ont donc été privilégiés dans le choix des intervenants, quils pratiquent lhistoire culturelle ou intellectuelle du politique, la sociologie historique, la socio-histoire du politique. Ces journées sont découpées autour de quatre grandes thématiques, qui ont surtout pour objet de simplifier lorganisation des débats, et dune table ronde finale : laction collective passée et présente seul domaine de recherche isolé en tant que tel, qui suscite de nombreuses questions interdisciplinaires ; la redéfinition possible de sa discipline à travers le regard ou lusage dune autre ; la redécouverte dobjets déjà étudiés par dautres ; le croisement de plusieurs méthodes et usages disciplinaires.Lieu : FNSP Salle François Goguel 56 Rue des Saints Pères, Paris 75006, France (5ème étage)
Jeudi 4 Mars 2004
9h 10h : Ouverture par Jean Leca (président de lAFSP), Michel Offerlé (professeur à Paris I) et Henry Rousso (directeur de recherche au CNRS)
10h 13h : 1 - Engagements
Sous la présidence de Christophe Charle (professeur à Paris I) Discutants : Danièle Tartakowski (professeur à Paris VIII) et Olivier Fillieule (professeur à luniversité de Lausanne)
- Axelle Brodiez (doctorante en histoire, allocataire à Paris VIII)
Le Secours populaire français (1945-années 1990) : la place des associations dans le champ des sciences sociales- Sylvie Foligné (doctorante au CRAPE, ATER à l'IEP de Toulouse)
Les chemins de la clandestinité. Propositions pour une analyse sociologique de l'engagement individuel dans la Résistance française- Sarah Gensburger (doctorante en sociologie à l' EHESS)
Réflexions autour de la notion de "politique de la mémoire" : l'exemple de l'évocation des Justes parmi les Nations en France- Peter Hägel (allocataire de recherche, Université Humboldt de Berlin) et Pauline Peretz (allocataire de recherche à Paris I)
Israël et le mouvement international d'aide aux Juifs soviétiques. Pour une relecture des relations entre États et acteurs transnationaux- Bénédicte Havard Duclos (PRAG à lUniversité de Bretagne occidentale)
L'histoire comme " réservoir d'expériences " pour étudier l'association Droit au logement- Liora Israël (docteur en sociologie, ATER à lENS Cachan, associée au GAPP et à lIHTP)
Redéfinir la Résistance (judiciaire) : problématiques, méthodes, écriture15h 18h : 2 - Penser dans sa discipline
Sous la présidence de Lucien Jaume (directeur de recherche au CNRS) Discutantes : Sylvie Aprile (maître de conférences à luniversité de Tours) et Brigitte Gaïti (professeur à Paris IX)
- Laure Blévis (doctorante à l'IEP d'Aix-en-Provence)
Enjeux et difficultés d'une sociologie historique de la citoyenneté en situation coloniale- Irène Di Jorio (doctorante à lUniversité de Bologne et à Paris X, associée à lIHTP)
La propagande de l'" État Français " : entre théorie, technique et action normative- Christophe Le Digol (doctorant en science politique, Paris X, Groupe d'analyse politique)
Les éclats de lélection. Pratiques de désignation et fonctions publiques au début de la Révolution française- Fabrice Hamelin (docteur en science politique, IEP de Paris)
La profession d'officier au XIXe siècle. De la controverse au dialogue entre politistes et historiens militaires- Guillaume Mouralis (ATER à Paris XI, doctorant à Paris X, IHTP/Centre Marc Bloch de Berlin)
Les apories des approches "transitionnelles" des épurations judiciaires. Le cas des procès contre les fonctionnaires est-allemands (1949-2002)- Nicolas Mariot (chargé de recherche au CNRS, Genèse et transformations des mondes sociaux, CNRS/EHESS, et Laboratoire de sciences sociales, ENS/EHESS)
Ce qu'aurait pu être une ethnographie historique des institutions, ou comment Robert Hertz a travaillé Saint Besse- Alexandre Rios-Bordes (professeur agrégé dhistoire) et Grégory Salle (doctorant science politique, IEP de Paris)
Objets en marge, marges de l'objet : la naissance des services de renseignements aux États-Unis et les politiques carcérales en Allemagne et en France- Eric Soriano (maître de conférence à Montpellier III)
Un politologue en déroute. Faire la sociologie historique de "sociétés colonisées", entre "histoire politique" et "anthropologie culturelle"Vendredi 5 Mars 2004
9h 12h30 : 3 - Revisiter
Sous la présidence de Pascal Ory (professeur à Paris I) Discutants : Gilles Le Béguec (professeur à Paris X) et Olivier Ihl (professeur à luniversité de Grenoble)
- Tom Charbit (doctorant en science politique, EHESS) et Philippe Olivera, docteur en Histoire, Paris I)
" Le " politique à l'épreuve du livre. Recherches croisées sur les catégories lettrées de l'entendement politique- Julien Fretel (PRAG à l'IEP de Lille, doctorant en science politique, chercheur au CRPS, Paris I) et Rémi Lefebvre (maître de conférences en sciences politiques, chercheur au CRAPS, Lille II)
Retour sur un lieu commun historiographique : la faiblesse des partis politiques en France- Marie-Laure Legay (maitre de conférences à Lille III, Centre régional pour l'histoire de l'Europe du Nord-Ouest)
"Les conditions de l'analyse sociologique de l'Etat moderne (XVI-XVIIIe siècles) : l'exemple des relations centre-périphéries".- Claire Lemercier (chargée de recherche au CNRS, IHMC) et Alain Chatriot (maître de conférences, Collège de France)
Une histoire des pratiques consultatives de lÉtat- Guillaume Sacriste (politiste Paris I)
L" État " en tant que théorie juridique de l" État ". Pour une sociologie historique des fonctions sociales des théories de l " État "- Gildas Tanguy (doctorant en science politique, Paris I, CRPS)
Archives objet de contraintes ? Des rapports difficiles et parfois conflictuels du politiste avec ses sources
14h30 18h : 4 - Usages croisés
Sous la présidence de Christophe Prochasson (directeur détudes à lEHESS) Discutants : Sandrine Kott (professeur d'histoire à luniversité de Genève), Bernard Pudal (professeur à Paris X)
- Pierre-Yves Baudot (CRPS Paris I, et CERIEP Lyon II)
Le politiste et l'archive: De la critique archivistique à la problématisation. Analyser les funérailles des présidents de la République en France (1877-1996)- Frédéric Caille (maître de conférences en science politique, GSPE/Université de Haute-Alsace)
Honneur et patrie I804-2004 : réflexions sur la non-histoire de la Légion dHonneur- Violaine Chatelain (doctorante en histoire, EHESS)
Le président de la IVe République et l'Union française. Remarques sur l'étude de la fonction présidentielle- Delphine Dulong (maître de conférences à lUVSQ, Centre d'analyse des régulations politiques)
Le Premier Ministre en actes et en coulisses. L'histoire comme outil et objet d'analyse sociologique des institutions- Hélène Hatzfeld (maître de conférence à l'IEP de Paris)
Lécart comme outil de compréhension : la construction dun regard sur les années 1970- Julien Mischi (chercheur au CRHISCO, Université de Rennes II)
Une socio-histoire du militantisme en milieu populaire : le cas communisteSamedi 6 Mars 2004
10h 12h30 : Table-ronde avec Jean Claude Caron (professeur à Clermont Ferrand),Bernard Lacroix (professeur à Paris X), Jacques Lagroye (professeur émérite à Paris I), Marc Lazar (professeur à lIEP de Paris), Gérard Noiriel (directeur détudes à lEHESS)
12h30 13h : Conclusions par Yves Déloye (secrétaire général de lAFSP), Michel Offerlé et Henry Rousso