Responsables scientifiques :
Alistair COLE (Université de Cardiff / Cevipof-IEP de Paris)
Jean-Michel EYMERI-DOUZANS (IEP de Toulouse, Laboratoire des sciences sociales du politique - LaSSP)

Actualités

Programme 2011

Colloque "Figures du préfet. Une comparaison européenne"
Toulouse, jeudi 17 et vendredi 18 novembre 2011
Oorganisé par Jean-Michel EYMERI-DOUZANS et Gildas TANGUY
Laboratoire des Sciences Sociales du Politique (LaSSP) – IEP de Toulouse
En partenariat avec le Groupe de travail « Science politique comparée des administrations » (SPCA) de l’Association française de science politique (AFSP)
Colloque fondateur du Groupe d’études permanent « Sociologie de l’Etat : Réformes & Résilience » du Groupe Européen pour l’Administration Publique (GEAP-EGPA)
Voir la présentation scientifique et le programme complet...

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Programme 2010

A découvrir le numéro spécial de l'International Review of Administrative Sciences 76(3), 2010, 395-406, dirigé par A. Cole et J.M. Eymeri-Douzans
Lire l'introduction ici au format PDF "Introduction: Administrative reforms and mergers in Europe — research questions and empirical challenges"

1. Panel du Groupe SPCA au sein du Congrès britannique de Science politique "PSA Annual Conference-Edimbourgh 2010", 30 mars 2010 : "The State of the State (in France)"

If the State is everywhere undergoing processes of transformation and reshaping, this movement has a particular significance in France. Since the 1990s, the prevailing intellectual frame amongst scholars in various countries has been one of state crisis, typically interpreted in terms of the retreat, or the ‘hollowing out’ of the state, challenged from above (by European integration and globalization) from below (by devolution and decentralisation) from within (by administrative reforms) and horizontally (by networks and new forms of policy delivery such as public private partnerships). The panel addresses the need for an ongoing political sociology of the State. The sovereign nation-state has indeed been challenged in recent decades by trans-national and international pressures. Yet, from a longue durée perspective, the state has shown remarkable persistence, due to a combination of extraordinary flexibility and theoretical and organizational continuity and permanency. But there are two broad dimensions of the challenge to the state-centric model that concern us particularly in this panel. First, State reform has a practical dimension for the politico-administrative, economic and social actors that cluster around the State. Second, as the French state is often used as one important type of state in comparative studies, it is essential to address core facets of its contemporary form. The panel will address these inter-related questions by focusing on three dimensions: Elites and the State in France ; the State and its Territories ; the State and the Economy. The panel will present a set of succinct papers synthesizing specific aspects of state reform, identifying core challenges of state capacity building and underlying continuities beyond state reshaping.

Communications programmées :
- Jean-Michel Eymeri-Douzans (IEP de Toulouse-LaSSP), "The French State and its fragilized elites"
- Alistair Cole (Cardiff University), "The French State and its territorial challenges"
- Helen Drake (Loughborough University), "The French State and the European Union: Lessons from the French EU Council Presidency 2008"
- etc.
Discutant : Prof. Kenneth Dyson

2. Colloque international du Groupe SPCA au LaSSP-IEP de Toulouse : "Les concours administratifs : de la plasticité d'une forme institutionnelle", 6-7 mai 2010

Les concours administratifs, mode de recrutement par excellence des systèmes de Fonction publique dits "de carrière", dont la France est paradigmatique, par opposition aux systèmes dits "de l'emploi" des pays nordiques et scandinaves, qui pratiquent les recrutements ad hoc, sont l'objet d'une récente et profonde mise en procès dans notre pays au double motif de leur sélectivité sociale voire "ethnique", alors que l'impératif de la "diversité" est à l'ordre du jour, et de leur caractère par trop "académique" à l'ère du néo-managérialisme, de la LOLF et de la RGPP. Un "revue générale des concours" a dès lors été lancée, et des réformes en découlent, du haut en bas de la hiérarchie administrative (suppression du classement de sortie de l'ENA, "chasse" aux épreuves dites "de culture générale", simplification des concours de catégorie B, etc.). Or cette mise en procès - et en processus - des concours administratifs traduit une focalisation excessive sur une sorte de modèle du "grand concours à la française", avec programme, jury, grand nombre de candidats pour un nombre limité de places, épreuves écrites d'admmissibilité et orales d'admission, classement, etc. Or, même dans l'administration publique française, ce modèle ne correspond qu'à une partie des concours effectivement existants, dont l'observation empirique révèle la bien plus grande variété qu'il n'y paraît : importance des concours sur titres et absence d'automaticité de recrutement dans la Fonction publique territoriale, transformation des concours universitaires en recrutements individualisés ad hoc, etc. Quant à une comparaison entre pays européens, elle confirme surabondamment la très grande plasticité de cette "forme sociale", au sens de Georg Simmel, et institutionnelle qu'est le concours, dans ses versions de l'open competition avec tests de logique à l'anglaise, de l'oposicion espagnole ou des formes ancestrales et immuables des deux "Examens d'Etat" allemands. C'est cette plasticité que l'on souhaite interroger, pour mettre en évidence tant les formes en chaque cas singulières d'actualisation de la logique du concours que les régularités qui apparaissent dans la façon dont les diverses bureaucraties et groupes de statut administratifs organisent, et réforment, les rites de sélection/cooptation de leurs nouveaux membres.

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3. 32e  Conférence annuelle du GEAP 8-10 Septembre 2010 Institut d’Etudes Politiques de Toulouse
Atelier Spécial Pays Hôte : « L’étude des administrations publiques en France : un état des savoirs » (The Study of Public Administration in France: a State of the Art)
Organisé en partenariat avec le Groupe de travail « Science politique comparée des administrations » (SPCA) de l’Association française de science politique (AFSP)

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Programme 2009

10-11 décembre 2009
Colloque SPCA / PEAP L’administration des institutions de l’UE en (re)construction. Réformes et réalités.
Colloque organisé à Bruxelles par le Pôle européen d’administration publique (PEAP) et le Groupe « Science politique comparée des administrations » de l’AFSP
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Créé en 2007 par l’AFSP, le nouveau Groupe de travail " Science politique comparée des administrations " a tenu sa réunion inaugurale au 9ème Congrès de l'AFSP à Toulouse en septembre 2007.

Pourquoi un Groupe " Science politique comparée des administrations " ?

Maintes raisons justifient la mise en place de ce Groupe. La principale est qu’au rebours d’une longue période où " la science politique française (fut) oublieuse de l’administration publique " (Françoise Dreyfus), les années récentes sont marquées par une floraison de recherches. La science politique française des années 1960-70 n’avait guère accordé d’attention aux administrations. Cet état de fait se comprend à la fois comme le produit d’une émancipation du droit public, auquel l’administration avait été abandonnée comme un " vieil objet ", et comme le produit de cette " exception française " qui, du fait de la majesté traditionnelle de l’Etat et de ses " grands commis ", voyait reconnaître à ceux-ci un magistère, en pratique incontesté, du discours légitime sur l’Etat, ses administrations et leurs réformes.

Ce désintérêt contraste avec un monde anglo-saxon où la " Public Administration " est très prospère, de même que chez nos voisins européens, où l’étude des institutions administratives bénéficie d’un fort rayonnement, et les " academics " qui les étudient aussi — leurs anciens étudiants devenus hauts fonctionnaires les sollicitant souvent comme consultants car la porosité est plus grande qu’en France entre recherche et " milieu décisionnel central ".

Toutefois, un faisceau de facteurs convergents, où se mêlent l’essor de l’analyse des politiques publiques qui, traitant de " L’Etat en action ", l’a donné à voir comme un Gulliver empêtré d’administrations concurrentes, et les effets d’un retour de flamme " néo-institutionnaliste ", a permis la floraison récente de recherches consacrées aux mondes administratifs, en leurs formes différenciées. Au-delà de leur variété, une caractéristique modale de ces travaux est bien que, par leur formation intellectuelle, leur ancrage universitaire, leurs méthodes et leurs cadres d’analyse, ils appartiennent aux sciences sociales, et pour la plupart à la science politique, c’est-à-dire se distinguent d’une approche juridique des institutions. Ces recherches manifestent le souci commun de réinvestir en politistes/politologues le champ de l’institutionnel, en l’espèce celui des institutions administratives — quand d’autres ont opéré un mouvement similaire vers les institutions politico-constitutionnelles. Appréhender ainsi les institutions, c’est s’enraciner dans des études empiriques approfondies qui permettent de saisir " l’épaisseur " des institutions, en leur double dimension d’univers de pratiques et d’univers de sens. Les institutions étant un ordre routinier fait d’histoire objectivée, ces études s’appuient souvent sur une connaissance socio-historique. De plus, comme les institutions administratives ne sont ni abstraites ni inertes, leur étude ne se conçoit pas sans une connaissance approfondie des agents publics qui vivent dans les institutions et leur donnent vie, c’est-à-dire sans une sociologie des acteurs, ni sans des liens à l’évidence étroits avec la sociologie de l’action publique que ces acteurs, en interactions complexes avec d’autres, concourent à produire. Sans exclusive, l’étude politiste des administrations se développe ainsi, à l’articulation entre la sociologie des acteurs et des groupes, la sociologie des institutions, la sociologie du travail et la sociologie de l’action publique, comme un complément susceptible de jeter des ponts nouveaux entre ces spécialités bien établies.

Cette floraison s’inscrit dans le retour d’intérêt grandissant de notre discipline pour les processus de gouvernement (entendu comme l’ensemble des interactions gouvernantes) des sociétés contemporaines et leurs divers " styles de gouvernement ". Or ces processus sont indissociablement politiques et administratifs : l’on constate une ancienne et étroite association qui fait des gouvernants politiques et des " fonctionnaires gouvernants " des associés-rivaux dans l’entreprise de revendication d’une autorité légitime sur " la société ". Les recherches consacrées aux administrations donnent à voir cette imbrication, bien sûr différenciée en ses formes et son intensité selon les pays, les époques, les niveaux territoriaux et les secteurs, entre les sphères d’activités dites " politiques " et dites " administratives ". C’est pourquoi ces recherches font partie pleine et entière de la science politique comme science sociale des processus de gouvernement — affirmation novatrice de ce côté-ci de la Manche alors qu’elle est au Royaume-Uni une évidence partagée.

Un Groupe " Science politique comparée des administrations ", pour quoi faire ?

L’objectif du Groupe est le développement des recherches sur les institutions administratives. La méthode sera de se placer résolument sous le signe de l’ouverture interculturelle et du comparatisme européen. En effet, la littérature anglophone est riche en débats stimulants auxquels il est bon que les politistes français prennent part, tant pour ce qu’ils peuvent en retirer qu’y apporter. De plus, dans un contexte d’européanisation où les administrations nationales participent aux dynamiques bruxelloises et ont un rôle grandissant de mise en oeuvre des politiques communautaires, pratiquer l’administration comparée s’impose pour analyser les dynamiques de convergence partielle et/mais de différenciation maintenue, voire renouvelée, entre Etats.

Maints pays d’Europe ont mis en place des réformes d’autonomies régionales, de " dévolution ", de décentralisation. Le projet est de développer une comparaison " horizontale " entre les formes de structuration institutionnelle et les modes d’administration de ces entités infra-étatiques aux pouvoirs croissants. Un autre comparatisme horizontal a trait au milieu décisionnel central : les administrations étant différenciées et rivales, il importe d’interroger les ressemblances et dissemblances de leurs modes d’organisation et de fonctionnement. D’autant que le réformisme administratif des dernières décennies s’est traduit par la création et la montée en nombre, aux côtés du traditionnel département ministériel avec ses directions générales, de formes institutionnelles différentes : autorités administratives indépendantes de régulation, agences exécutives, structures de coordination interministérielle du " core executive ". Enfin, des comparaisons " verticales " exploreront, en un jeu d’échelles entre " layers of government ", les traits communs et les particularités des modes d’administration municipaux, intercommunaux, provinciaux/départementaux, " régionaux " ou équivalents, nationaux et européen communautaire.

Par le truchement du comparatisme, il s’agira d’explorer des domaines tels que :


Programme 2008

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Lieu : IEP de Toulouse, en salle du Conseil

Programme

La journée se déroulera en langues anglaise et française, selon le schéma suivant :

Première séance : Trois nouvelles études de cas
Président : Alistair Cole, Université de Cardiff, invité à l’IEP de Toulouse ;
Discutant : Jon Pierre, Université de Göteborg.

- 9 h - 9 h 30 : Rappel introductif sur la logique du projet (Julie Gervais, LSE-Triangle
& J.-M. Eymeri-Douzans, LaSSP-IEP).
- 9 h 30- 10 h 15 : « Spanish Ministerial Reorganisations: From Bureaucratic
Functional Divisions to Republican Views of Society? » (Salvador Parrado-Diez,
Université à distance de Madrid).
- 10 h 15-10 h 30 : Coffee break.
- 10 h 30 -11 h 15 : « Fusions de corps au MEDAD : les recompositions néo-
managérialistes de ‘l’Etat ingénieur’ français » (Julie Gervais, LSE-Triangle).
- 11 h 15- 12 h 15: Discussion (Jon Pierre).
- 12 h 15-12 h 45 : Questions-réponses entre la salle et les intervenants.


Seconde séance : Réflexions et perspectives comparées transversales

- 14 h 30-17 h : table-ronde informelle entre tous les participants au projet, présidée par
Jon Pierre :
Tobias Bach (& Werner Jann), Université de Potsdam ;
Alistair Cole, Université de Cardiff ;
J.-M. Eymeri-Douzans, LaSSP-IEP de Toulouse ;
Julie Gervais, LSE-Triangle-associée au LaSSP ;
Julien Meimon, CERAPS-associé au LaSSP ;
Edward Page, London School of Economics (sous réserve) ;
Salvador Parrado-Diez, Université à distance de Madrid ;
Christian de Visscher, AURAP- Université catholique de Louvain.

Présentation et programme au format pdf (version française et anglaise)...