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18 juin 2008 Mise en garde de Directeurs de Laboratoires et Responsables d'Instances concernant la réorganisation du CNRS
Face au projet de démantèlement du CNRS, les directeurs de laboratoires et responsables dinstances scientifiques réunis le 18 Juin à Paris réaffirment comme principe fondamental que, comme dans tous les pays développés, lactivité scientifique ne peut être soumise à un pilotage étroit par le gouvernement. Pour lenseignement supérieur et la recherche, après la mise en place de lANR, lAERES, la loi LRU, ce projet constitue une menace supplémentaire.
Les directeurs de laboratoires et responsables dinstances scientifiques demandent solennellement que la réorganisation du CNRS seffectue en respectant les principes suivants :
Ces principes doivent être associés à réaffirmation du fait que :
Nous appelons dès à présent lensemble de la communauté scientifique à rejoindre le mouvement du 19 Juin appelant au blocage du Conseil dAdministration du CNRS, des délégations régionales du CNRS ainsi que la fermeture des laboratoires ce jour-là.
Si un projet ne respectant pas les principes mentionnés était adopté, nous appelons à :
Nous demandons enfin à ce quaucun projet de restructuration ne soit décidé ni maintenant ni pendant lété.
Compte-rendu
de la réunion du mercredi 18 juin 2008 Cette réunion a réuni un certain nombre de directeurs déquipes CNRS pour présenter létat des projets de réorganisation du CNRS et engager un certain nombre dactions en réponse Au titre des informations La discussion a porté sur la nouvelle version du plan stratégique du CNRS présentée au conseil scientifique du 13 juin (version modifiée par rapport à la version précédente qui avait été rejetée le 6 juin à lunanimité par le conseil scientifique). Ce plan prévoit la création pour toutes les disciplines dInstituts SHS comprises (soit 9). Dans un second temps cependant un certain nombre de ces Instituts seraient identifiés comme devant être des Instituts " nationaux ", non plus seulement internes au CNRS mais dotés de fonctions de coordination " nationale ". Les instituts seraient donc " à deux vitesses ". Les points de désaccord entre la direction et le conseil scientifique portent sur le fait que le ministère entend donner à ces Instituts un fort degré dautonomie et se réserver la nomination de leurs directeurs. En revanche, le ministère aurait reculé sur trois points par rapport aux projets de départ : lidée que le CNRS ne devrait être plus quune agence de moyens ; le rattachement des UMR aux Universités ; la précarisation. Trois disciplines sont " fragilisées " dans ce schéma et risquent de ne pas être reconnues comme Instituts " nationaux " mais seulement comme " internes " au CNRS : les sciences de la vie, les sciences de lingénieur et les sciences humaines et sociales. Concernant les SHS, si elles se verraient bien reconnaître le statut dInstitut, a été présenté un projet de structuration interne autour, non plus de cinq axes comme la direction SHS lavait envisagé mais autour de trois " départements " : le département n° 1 " science des comportements individuels et collectifs " ; la département n° 2 " Homme, société, environnement " ; le département n° 3 " Cultures et sociétés dans lhistoire ". On peut sinterroger sur la séparation déjà prévue de ces trois départements, qui seraient mis sur le même pied alors quils sont dimportance très inégale. Tout ce schéma doit être conçu comme indissociable dun ensemble de changements plus globaux (création de lANR, de lAERES, loi LRU etc ). lobjectif est bel et bien de réorienter la recherche publique de manière à favoriser le développement industriel et de rationaliser les coûts (lidée de suppression de 20 à 30 % du nombre des Unités a été lancée par le directeur général du CNRS). Surtout le compte-rendu du dernier conseil interministériel organisé le 11 juin dans le cadre de la " révision générale des politiques publiques " témoigne de lexistence dun plan concerté, les prochaines étapes devant être la modification des décrets relatifs au statut des chercheurs (au 1 janvier 2009) et la modification des statuts de lAERES (au 1 janvier 2010). Tout cela témoigne dune perte dautonomie scientifique, le politique entendant bien prendre le contrôle du champ scientifique ce qui provoque létonnement de nos collègues étrangers. Dans cette perspective, la création dInstituts apparaît bien comme un moyen de compléter le pilotage de la recherche, dont a dores et déjà témoigne la création de lANR. Bien entendu, ces objectifs ne sont pas explicitement formulés, la stratégie étant celle du " saucissonnage " et de l" enfûmage ", selon la formule utilisée par A. Trautman. Concernant la définition des principes pouvant sous-tendre notre action : Les lignes suivantes (qui rejoignent les positions du conseil scientifique) ont été présentées par Y. Laszlo et P. Blache : - le CNRS doit rester un organisme de recherche généraliste et pluridisciplinaire recouvrant lensemble du spectre scientifique ; - toutes les disciplines doivent pouvoir se développer au sein dInstituts nationaux, dotés de statuts équivalents ; - le budget du CNRS doit être global, le budget des Instituts devant être arbitré au sein du CNRS ; - seul le CNRS doit avoir la personnalité morale ; - les propositions de nomination des directeurs dInstituts doivent émaner de la direction du CNRS ; - la politique de " mixité " doit être poursuivie dans le cadre des UMR ; - les laboratoires doivent bénéficier de dotations globales suffisantes. Cette présentation a été vivement contestée dans la mesure où elle accepte la problématique qui nous est imposée (la création dInstituts nationaux) et qui risque fort de conduire au démantèlement de linstitution : il a donc été convenu déviter toute référence aux Instituts nationaux. Il a été souligné aussi la nécessité dinsister sur labsence de consultation de la communauté des chercheurs. Concernant les actions envisagées Un appel a été lancé au blocage de la réunion du conseil dadministration du CNRS du jeudi 19, à 9 heures, ainsi que des délégations régionales Il est demandé le report du plan de réorganisation au 30 septembre pour que soit engagée une réelle discussion. A défaut des actions seront engagées (démission des experts de lAERES et de lANR, démission des directeurs dunité etc ) 12 juin 2008 Motion
des directeurs des unités CNRS de lInstitut détudes
politiques de Bordeaux 10 juin 2008 La réforme du CNRS s'accélère Voici les derniers éléments d'information qui nous proviennent à propos du CNRS: le Plan stratégique Horizon 2020, une note sur les Instituts (cf page 3 et 4 pour la remise en cause des SHS) envoyés par la Direction Générale vendredi soir aux membres du Comité Technique Paritaire, et le tableau sur les modifications du règlement intérieur du Comité national. Ces textes viennent en discussion aux réunions du conseil scientifique du CNRS lundi 9 et mardi 10 juin, au CTP du 11 juin et au conseil d'administration du 19 juin. .Ils sont inquiétants, qu'il s'agisse de la diminution des pouvoirs du Comité national ou de l'incertitude autour du statut d'un Institut des SHS et incitent à suivre de très près tout nouveau développement.
15 avril 2008 Depuis 15 jours, les projets de réforme du CNRS saccélèrent (voir la lettre de Catherine Bréchignac, Le Monde du 3 avril). Le débat se développe autour du découpage du CNRS en Instituts et de la création ou non dun Institut des Sciences humaines et sociales, projet soutenu par la direction SHS. Le département SHS a réuni les directeurs d'unités la semaine dernière et leur a fait part de son projet. Le calendrier est très serré:
-16 avril : réunion de la direction du CNRS Tout devrait être décidé avant le 10 juin en prévision du Conseil dadministration du CNRS qui suivra. Voici les éléments dont nous disposons à ce jour : -le projet initial de la direction SHS dun Institut avec 6 pôles, la science politique étant présente dans la plupart dentre eux - une proposition de Jacques Chevallier et du CERSA de création dun 7ème pôle " Action Publique, Régulation et Gouvernance " -une réaction de Christine Musselin et du CSO réservée sur la constitution de ces pôles et plaidant plutôt pour trois pôles dans le souci dune réelle interdisciplinarité et dune plus grande lisibilité (Economie, politique et société/Espace, temps et culture/Création, innovation, cognition )
-un appel à signer rédigé par Frédérik
Sawicki en ligne sur le site de Sauvons la recherche! -enfin
le rapport de François d'Aubert , "Vers un partenariat
renouvelé entre organismes de recherche, Universités et
grandes écoles", a été La
réforme actuelle se fait sans concertation, dans la précipitation,
elle empile de nouvelles structures sur les précédentes,
tout en laissant, comme le souligne le texte de Christine Musselin, les
questions de fond sans réponse. Oui à un Institut des SHS,
oui à des pôles réellement transdisciplinaires, mais
dans quelles conditions ? Que sera cet institut ? Comment sera- t- il
dirigé ? Quelle y sera la représentation de la communauté
scientifique ? Comment sera-t-il articulé avec les sections du
comité national ? Quels seront ses moyens ? Que deviennent les
laboratoires, restent-ils sous double tutelle ou la " désumérisation
" est elle déjà en marche et comment se ferait alors
la répartition des unités entre Universités et CNRS?
Quid du statut des personnels et des recrutements? Nonna Mayer |
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