Responsables : Eric Agrikolianski, Olivier Fillieule et Nonna Mayer
Ce groupe d'étude de l'Association française de science politique, animé par Eric Agrokolianski, Olivier Fillieule et Nonna Mayer, réunit depuis 1994 des chercheurs travaillant sur des organisations très diverses mais qui ont en commun de relever d'un militantisme moral (Reynaud, 1980) aujourd'hui en plein essor, fondé sur d'autres solidarités que les solidarités de classes, spécialisé dans des causes telles que l'antiracisme, l'humanitaire, la défense des droits de l'homme, la lutte contre le SIDA, la défense de l'environnement, etc.
Parmi les militants étudiés, on trouve notamment ceux de la Ligue des droits de l'homme, de la FASTI, de SOS Racisme, du MRAP, de Ras l'Front et du Manifeste contre le Front national, de la CIMADE et de France Terre d 'Asile, des mouvements de défense des mal-logés et des organisations de lutte contre le SIDA comme Act Up et AIDES. Militants et délégués ont été interrogés à partir d'un questionnaire élaboré au départ pour RLF et le Manifeste contre le FN, puis adapté à chaque organisation, dans le but de recueillir des données comparatives sur le profil, les motivations, l'action de ces militants.
Le groupe est ouvert à tous ceux qui s'intéressent au renouvellement des formes de militantisme et aux passerelles existant entre militantisme "moral" et militantisme associatif, partisan ou syndical traditionnel. Il se réunit une fois par mois autour d'un(e) invité(e) pour discuter des problématiques et des types d'approche de ce type de militantisme et confronter les résultats des enquêtes menées au sein du groupe.
Frank Baumgartner , professeur de science politique à la Pennsylvania
State University présentera ses travaux sur "Social Movement Effects on Public Policy"
Discutant : Frédéric Pierru, CURAPP
Lectures :
Baumgartner, Frank R., and Christine Mahoney. 2005. Social
Movements, the Rise of New Issues, and the Public Agenda
http://www.personal.psu.edu/frb1/Baumgartner_Mahoney_2005.pdf.
In David
S. Meyer, Valerie Jenness, and Helen Ingram, eds., /Routing the
Opposition: Social Movements, Public Policy, and Democracy./
(Minneapolis: University of Minnesota Press), pp. 65-86.
Lieu : salle de réunion de l'Association de Sces Po au 26 rue St Guillaume 75007 Paris
Sophie Dubuisson Quellier, chercheuse au CSO-CNRS
"La consommation engagée... ou les ambiguïtés d'un mode contestataire"
Discutant : Philippe Balsiger, doctorant à l'Université de Lausanne
Lectures : La consommation engagée (à paraître dans la collection
Contester, Presses de Sciences Po)
Lieu : salle de réunion de l'Association de Sces Po au 26 rue St Guillaume 75007 Paris
Les espaces de la mobilisation
La sociologie des mouvements sociaux considère le plus souvent comme
allant de soi la dimension spatiale de laction protestataire : les émeutes,
les grèves, les manifestations, les révolutions se déroulent
" naturellement " dans des lieux qui leurs servent de scène.
Rares sont cependant les recherches qui explorent systématiquement la
spatialisation des phénomènes politiques protestataires et ses
effets. La nécessaire co-présence physique quimplique laction
collective invite pourtant à analyser avec soin ces formes spatiales
du recrutement et du rassemblement des protestataires Emeutes frumentaires rurales,
foules révolutionnaires urbaines, grèves ouvrières, révoltes
des ghettos, contre sommets altermondialistes ; autant de modes hétérogènes
daction, qui manifestent tant la variétés des contextes
socio-économiques dans lesquels elles se déroulent que lhétérogénéité
des espaces dans lesquels elles sinscrivent.
Un récent regain dintérêt pour ces questions dans
la littérature anglo-saxonne (par exemple : William H. Sewell, "
Spaces in Contentious Politics " in Ronald Aminzade and al., eds., Silence
and Voice in the Study of Contentious Politics, 2001 ; Charles Tilly, "
Spaces of Contention ", Mobilization, vol. 5, n°2, 2000 ; Javier Auyero,
" Lespace des luttes ", Actes de la recherche en sciences sociales,
n°5, 2005) invite pourtant à explorer cette dimension. Non pour substituer
à un modèle sociologique un paradigme spatial dintelligibilité
de laction politique, mais pour mieux combiner ces deux dimensions. Les
questions sont en effet nombreuses : en quoi les structures sociales définissent-elles
des structures spatiales ? Dans quelle mesure celles-ci influent-elles sur les
formes de laction protestataire ? Si ces formes sont-elles contraignantes
pour les protagonistes de la lutte politique, les acteurs peuvent-ils aussi
se jouer de ces espaces et de leurs contraintes ? Quels sont aussi les effets
sur lespace (notamment lespace public) des mobilisations ? Les terrains
dinvestigation sont en outre potentiellement nombreux : dune exploration
des espaces concrets des mobilisations à une réflexion sur les
jeux déchelle (du local à linternational) qui les
caractérisent.
Les séances du séminaire proposées cette année visent donc à explorer ces thèmes, tout en proposant plus largement un panorama de lactualité de la recherche française sur la sociologie des mobilisations.
19
février 2008 (17h/19h).
Lieu : CEVIPOF (CEVIPOF, 98 rue de l'Université 75007 Paris M°
Solférino ou Assemblée Nationale, salle A. Percheron)
Anne-Catherine Wagner, " Du national à lEurope : les jeux
déchelle du syndicalisme français ".
Lauteure présentera ses travaux sur leuropéanisation
des syndicats. Voir : Vers une Europe syndicale. Une enquête sur la
Confédération européenne des syndicats, Editions du Croquant,
2005, 160 p. ; et : " Syndicalistes européens. Les conditions
sociales et institutionnelles de linternationalisation des militants
syndicaux " Actes de la recherche en sciences sociales, 155, déc.
2004, p. 13-33.
Discutante : Johanna Siméant (Université Paris I).
8 avril
2008 (17h/19h).
Lieu : CEVIPOF (CEVIPOF, 98 rue de l'Université 75007 Paris M°
Solférino ou Assemblée Nationale, salle A. Percheron)
Yvan Bruneau (post-doctorant INRA), " Les espaces locaux de la mobilisation
agricole : deux fédérations de la Confédération
paysanne ". "La Confédération Paysanne dans l'Orne
et dans l'Aveyron : configurations militantes, pratiques collectives et engagements
individuels" Discutant : Antoine ROGER (IEP de Bordeaux)
20
mai (17h/19h).
Choukri Hmed, " L'espace des foyers Sonacotra : les conditions spatiales
d'une subversion de l'institution (1957-1981)".
13 novembre (16h30/19h).
James Jasper (City of New York University), "Emotions and social movement theory. Where are we now ?" (Télécharger le texte en version pdf)
Pour en savoir plus...
14 décembre
2007 : Journée d'études "Mise en forme et restitution
des entretiens en sciences sociales"
Pour
en savoir plus...
12 mars
2007 : Séminaire "Mobilisations électorales : campagnes
électorales et sociologie de l'action collective"
Pour
en savoir plus...
En 2006... Aux frontières des mouvements sociaux
Depuis deux décennies, en France et aux Etats-Unis, létude des mobilisations protestataires est devenue une spécialité à part entière. Elle a développé des modèles danalyses spécifiques et construits des objets qui lui sont propres. Si cette spécialisation a contribué à renouveler la connaissance des mouvements protestataires, elle a aussi parfois conduit à un excessif cloisonnement disciplinaire. Or, létude des mouvements sociaux ne peut pas ignorer les acquis dautres spécialités de la science politique. Comme le montrent nombres de travaux, français ou anglo-saxons, on ne peut analyser les phénomènes protestataires en les isolant de leur environnement politique, et en particulier de leurs interactions avec les autorités et les politiques publiques, de leurs relations avec les partis, les syndicats ou les groupes dintérêts, ou encore de leurs articulations à des pratiques politiques, dites, conventionnelles (le vote par exemple). Mouvements sociaux et mobilisations, ne constituent pas des enclaves autonomes, mais sinscrivent bien dans la continuité des pratiques politiques ordinaires.
Lobjectif du programme de travail du GERMM pour les deux ans à venir est de travailler à explorer et à repenser ces frontières des mouvements sociaux. Il sagit non seulement daborder des objets peu traités empiriquement et peu conceptualisés. Mais surtout de se situer dans une perspective pluridisciplinaire visant à développer une réflexion commune entre spécialistes des mouvements sociaux et des chercheurs dautres branches de la science politique (spécialistes des politiques publiques, des partis politique, du vote, etc.). Dans ce cadre, les actions menées en collaboration avec dautres groupes de travail de lAFSP seront en particulier développées. Le renforcement dun dialogue international, en particulier avec dautres espaces académiques dans lesquels les frontières disciplinaires se dessinent différemment, sera aussi au centre de nos préoccupations.
Quatre axes de réflexions seront privilégiés :
Comment définir lobjet de la sociologie des mouvements sociaux ? Une première interrogation transversale porte sur la construction de lobjet de recherche. La sociologie de laction collective sest en effet développée à partir dun terrain privilégié dinvestigation : les mouvements protestataires menés par les challengers du " système politique ", cest-à-dire des groupes absents de la compétition électorale et non reconnus comme interlocuteurs légitimes des pouvoirs publics. Or, cette focalisation sur la marginalité supposée des contestataires risque de solidifier des césures et des catégories pourtant problématiques et méritant dêtre nuancées, voire repensées, par exemple entre la politique " institutionnelle " et la politique " non institutionnelle ", ou entre lexpression " conventionnelle " des revendications et les formes " non conventionnelles " de manifestation des doléances. A linverse, certains auteurs proposent délargir au maximum la focale danalyse, en considérant toutes les activités politiques protestataires (des grandes Révolutions aux conflits locaux contemporains). La notion de " contentious politics ", que proposent des auteurs comme D. McAdam, S. Tarrow et C. Tilly, ambitionne de construire un tel champ dinvestigation. Si ce décloisonnement est ambitieux, ne pose-il pas alors le problème de la dissolution de lobjet danalyse et de la faible opérationnalité de modèles forgés pour rendre compte de situations si hétérogènes ?
Une deuxième série dinterrogations porte sur les interactions entre mouvements sociaux et politiques publiques. A partir du regain dintérêt pour la question des effets des mouvements sociaux, il sagit de réfléchir aux multiples relations qui sétablissent entre les acteurs des politiques publiques et les acteurs des mouvements sociaux. Comment analyser les phénomènes de multipositionnalité, par exemple lorsque les protestataires sont eux-mêmes des agents de lEtat et agissent à travers les institutions et les ressources que leur confère cette double appartenance ? Comment intégrer le vaste ensemble de travaux qui abordent les logiques du néo-corporatisme à une réflexion sur les débouchés institutionnels des mouvements sociaux ? Comment, dans ce cadre, rendre compte de processus de co-production des politiques et des catégories daction publique par les acteurs publics et les mouvements sociaux et comment une sociologie de la production des problèmes publics peut-elle alors éclairer de manière originale ces processus de coopération ?
Un troisième axe dinterrogations porte sur les relations entre lactivisme protestataire et les comportements électoraux. La distinction entre le vote et les pratiques jugées non conventionnelles constitue un clivage élémentaire pour la science politique. On gagnerait pourtant à envisager la pluralité des passerelles qui relient ces deux univers de pratiques. Il va en effet de soi que les activistes des mouvements sociaux sont aussi de citoyens ordinaires qui votent et participent " conventionnellement ". Les relations entre ces deux ordres de pratiques méritent donc dêtre systématiquement explorées, en croisant les acquis de la sociologie électorale et les études sur les mobilisations : quels sont les comportements électoraux des activistes ? Se distinguent-t-ils par une forte participation électorale, ou au contraire par une défiance à légard de lacte de vote comme le suggère les travaux récents de Pippa Norris (The Democratic Phoenix)? Lengagement protestataire peut-il avoir des effets de socialisation politique ? Peut-il infléchir lorientation du vote (question souvent posée par les acteurs politiques eux-mêmes mais rarement abordée dans lespace universitaire).
La dernière direction de réflexion porte enfin sur les liens évidents qui sétablissent entre analyse des mouvements sociaux et études des partis politiques. Si ces deux objets sont historiquement liées, les réflexions actuelles sur lautonomisation dun " espace des mouvements sociaux " (pour reprendre les termes employés par L. Mathieu) pose la question du renouveau de ces interdépendances. Dans ce cadre, il est dabord sans doute prioritaire de faire le point sur les acquis croisés des études relatives aux partis et aux mouvements sociaux pour conceptualiser la nature de leurs relations. La réflexion doit ensuite porter sur les transformations historiques qui affectent depuis deux décennies les relations entre la politique partisane et lespace de la protestation, et ce dans une perspective comparées permettant de tester la validité des hypothèses formulées.
Dans ce cadre,
le séminaire du 6 mars 2006 portera sur les interactions entre mouvements
sociaux et politiques publiques. A partir dune réflexion sur les
effets des mobilisations collectives, il sagira de réfléchir
aux multiples relations qui sétablissent entre les acteurs des
politiques publiques et les acteurs des mouvements sociaux :
Comment analyser les phénomènes de multipositionnalité,
par exemple lorsque les protestataires sont eux-mêmes des agents de lEtat
et agissent à travers les ressources que leur confère cette double
appartenance ?
Comment,
rendre compte de processus de co-production des politiques et des catégories
daction publique par les acteurs publics et les mouvements sociaux ?
Une sociologie de la production des problèmes publics peut-elle alors
éclairer de manière originale ces processus de coopération ?
Doit-on partir de lhypothèse dun effet des mobilisations
sur les politiques publiques ou ne doit-on pas postuler une fermeture relative
de lespace de la décision à ces logiques externes ?
Intervenant-e-s : Sylvie Tissot (Université Marc Bloch/CSU) : " Du militantisme
aux politiques publiques. La reconversion dans la politique de la ville " ;
Bruno Palier (CEVIPOF), " Les mouvements sociaux affectent-ils laction
publique ? Réflexions sur lautonomie des politiques publiques ".
Discutant : Yannick Barthe (CSI).
A venir pour lannée 2006-2007 :
Décembre 2006. Journée détudes : Mobilisations électorales et mouvements sociaux.
Janvier 2007. Journée détudes (en collaboration avec le GEOPP-AFSP). Partis politiques et mobilisations : regards croisés.
Il est temps de dresser le bilan de notre activité, de lancer de nouveaux projets et dy réfléchir ensemble, avec Eric Agrikoliansky qui accepte de se joindre à nous pour animer le groupe.
Pour fêter le GERMM, ses dix ans et sa nouvelle équipe, nous vous invitons tous et toutes à venir au pot organisé :
![]() |
le
mercredi 11 mai 2005, de 17 à 19 heures, dans les nouveaux locaux du CEVIPOF, 98 rue de l'Université (métro Solférino ou Assemblée nationale), 75007, Paris* |
Réservation SVP auprès de : Marcelle Bourbier, CEVIPOF, marcelle.bourbier@sciences-po.fr
Bilan dactivité 2003 et programme du GERMM pour 2004
Les deux points forts des activités du GERMM en 2003 sont dune part lachèvement dun ouvrage collectif, Sociologie du désengagement militant, sous la direction dOlivier Fillieule, issu du colloque GERMM-AFSP du 8 juin 2001 consacré à ce thème ( à paraître chez Beline en janvier), dautre part la préparation dun colloque international sur " Les mobilisations altermondialistes ", avec le soutien du CEVIPOF, du CRPS, du CURAPP et du CREDEP, qui se tiendra paris les 3-5 décembre 2003 ( 56 rue Jacob, 75006, Paris).
Pour lannée 2004, nous prévoyons trois rencontres.
janvier 2005... la publication des actes du colloque !
|
![]() |
Le colloque à
la une du journal Le Monde
le 2 janvier 2004 !
C'était en...
Les Séminaires...
Toutes les réunions
se tiendront au CERI, 56 rue Jacob, Paris 6ème, salle du rez-de-chaussée
(ordinairement le jeudi, de 17 à 19 heures)
7
novembre, 14-18 heures, MSH, salle 214
Pierre Favre, Monika Steffen, Jean-Marc Weller,
Lilian Mathieu, Olivier Fillieule : Les
mobilisations contre le sida, salle 214
Deux
ouvrages seront discutés :
-
Une épidémie politique. La lutte contre
le sida (1981-1996), Paris, PUF, 2002
-
Les malades en mouvements. La médecine et
la science à l'épreuve du sida, Paris,
Balland, 2002
5 décembre: Maxime Szczepanski : Du
militantisme à la militance. Une étude
microsociologique des modalités de participation
des militants 'antimondialisation', à travers
l'exemple d'un comité local parisien d'ATTAC
discutant : Eric Agrikoliansky
Voir le texte de Maxime
Szczepanski pour la séance...
9
janvier: Frederic Vairel : Mobilisations
sociales dans le Maroc contemporain
discutant
: Jean Gabriel Contamin
6
mars : Sandrine Devaux: Changement de système
et engagement associatif tchèque depuis 1990
discutant
: Jacques Semelin
24
avril : Gilles Dorronsoro : Les formes de
l'action collective en Turquie
discutant
: à confirmer
22
mai : Julian Mischi : Structuration et désagrégation
du communisme français 1920-2002. Usages
sociaux du parti et travail partisan en milieu populaire
discutant
: à confirmer
Télécharger
le texte de Julian Mischi pour la séance...
Le
colloque international...
"Les
mobilisations altermondialistes"
3, 4 et 5 décembre 2003 à Paris
Colloque organisé par le GERMM avec le soutien du CEVIPOF,
du CRPS, du CREDEP et du CURAPP.
Lire
le bilan !
Depuis son irruption sur la scène politique internationale à Seattle en 1999, on ne compte plus les articles et les ouvrages consacrés au mouvement anti ou encore " altermondialisation ". Mais la plupart de ces travaux sont journalistiques ou militants, et très centrés sur Attac et sa spectaculaire percée (30 000 cotisants à ce jour). Lobjectif de ce colloque est de resituer lensemble de ces mobilisations, analysées comme un mouvement social en formation, dans une perspective à la fois historique, comparative et transdisciplinaire, autour de quatre axes de réflexion. Le premier vise à retracer lémergence du couple mondialisation/antimondialisation comme enjeu politique et objet de débat, et ses racines intellectuelles. Le second concerne le repérage de lensemble des acteurs individuels et collectifs diversement mobilisés sur cet enjeu, de lextrême gauche aux mouvements souverainistes en passant par la mouvance chrétienne humaniste. Le troisième renvoie à la spécificité et la nouveauté des modes daction des antimondialistes, notamment dans leur usage des médias et dInternet, leur recours à lexpertise et leur rapport à la violence. Le dernier axe concerne, au-delà du nombre de manifestants quils mobilisent et de leur succès médiatique, létude de leur influence sur la scène politique nationale et internationale.